Cent pour un Toit 01

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Covid-19, chèques services pour l’aide alimentaire

Par 2 fois, début avril et début mai 2020, l’État a distribué des chèques services pour aider les personnes les plus en difficulté à acheter des produits alimentaires et d’hygiène. Par l’intermédiaire d’Emmaüs, Cent pour un toit-01 a pu distribuer des chèques service à chaque personne hébergée.

Par 2 fois, début avril et début mai 2020, l’État a distribué des chèques services pour aider les personnes les plus en difficulté à acheter des produits alimentaires et d’hygiène. Emmaüs Bourg-Servas a été retenue par le préfet comme association coordinatrice au côté de alfa3a, le Secours Catholique, le Secours Populaire et Tremplin. C’est ainsi qu’Emmaüs a été attributaire de 3910 chèques services de 3.50 €, charge à elle de les distribuer aux familles qu’elle aura repéré comme étant les plus nécessiteuses. À cette dotation nationale de mai, est venue s’ajouter une dotation de la délégation régionale de la Fondation Abbé Pierre de 400 chèques de 10 €.

Grâce à son réseau, à celui de Réseau Éducation sans Frontières, de Cent pour un Toit-01 et à ses contacts à Hauteville, Oyannax et Miribel, Emmaüs a pu servir 72 familles regroupant 129 enfants et 6 personnes seules.

L’effet Covid-19

Ces familles sont toutes sans-papiers mais pas dans la rue (une dans un squat). 13 sont hébergées par Cent pour un Toit-01, 7 chez des particuliers ou dans de la famille, 68 dans des logements "autonomes" mais qui se trouvent actuellement en difficulté pour payer les loyers... et se nourrir. Une grande partie de ces familles en temps normal subvient à ses besoins. Ces familles ne sont pas connues du Secours Catholique, ni du Secours Populaire, cependant, certaines vont aux Restos du Cœur.

Le travail dissimulé, une réalité que ne peut ignorer l’État

Cette distribution de chèques services permet d’appréhender plus concrètement le phénomène des travailleurs sans-papiers vivant en famille dans l’Ain (familles pour certaines en France depuis 7 ans). Ces familles se logent, travaillent, mais pour elles, l’activité s’est arrêtée sans revenu compensatoire. Ce travail dissimulé, non déclaré est une véritable nécessité pour certaines familles. Les plus chanceuses trouvent à se loger dans des conditions souvent précaires.

Ça serait si simple de les autoriser à travailler, qu’elles paient des impôts et de leur permettre d’accéder au parc social en bénéficiant des aides au logement.

En distribuant des chèques services, l’État reconnait implicitement l’existence du travail dissimulé et de son rôle social. Y aura-t-il un avenir meilleur pour les migrants dans l’après Covid ?