Quelques articles de presse, le bouche à oreille et nous nous retrouvons une centaine à l’assemblée générale constitutive du 16 octobre 2016. Le slogan de l’association « Cent membres qui donnent au moins 6 euros par mois pendant au moins 2 ans pour loger une famille » a fait mouche.
Cent personnes qui donnent 6 euros par mois pour loger une famille
Quelques articles de presse, le bouche à oreille et nous nous retrouvons une centaine à l’assemblée générale constitutive du 16 octobre 2016. Le slogan de l’association « Cent membres qui donnent au moins 6 euros par mois pendant au moins 2 ans pour loger une famille » a fait mouche. Une dépense qui passe facilement dans bon nombre de budgets familiaux. Et si « on a la chance de payer des impôts », cela ne coûte que 1.5 euros par mois [1], une bagatelle.
Ils se sont engagés pour 2 ans et au bout de 4, ils sont toujours là
Au départ, nous pensions naïvement qu’au bout de 2 ans, certaines familles seraient régularisées et pourraient voler de leurs propres ailes. La réalité s’avéra fort différente. À ce jour, une seule famille parmi les premières hébergées, a obtenu son statut de réfugié et a pu intégrer un logement dans le parc social laissant ainsi la place à une autre famille.
Pour maintenir notre capacité financière et assurer la charge de 13 appartements, nous devons à la fois compter sur la fidélité de nos donateurs et sur de nouvelles adhésions pour compenser les départs.
Un coup de pouce de la Fondation Abbé Pierre
Même si Emmaüs n’était pas la seule organisation à l’origine de l’association, elle était bien présente. C’est ainsi que le contact avec la délégation régionale de la Fondation Abbé Pierre s’est établie. Une subvention de 12 000€ en 2018 nous permis de finaliser la location des appartements N°11 et 12 et d’aider au financement du gaz et de l’électricité. Car fournisseur de logement à des familles sans revenus, nous découvrons au fur et à mesure que s’ajoutent au loyer, des charges auxquelles les familles ne peuvent faire face en totalité : le gaz, l’eau, l’électricité, l’assurance de l’appartement et l’entretien de la chaudière. Pour les 13 appartements, c’est un budget qui dépasse les 10 000 euros.
Des groupes locaux
Au départ, les donateurs ont fait confiance aux responsables s de l’association pour qu’elle propose des appartements à des personnes déboutées du droit d’asile « qui ont vécu durant plusieurs années dans l’errance ».Les donateurs ne connaissaient pas les familles. Puis à Oyonnax et à Ambérieu en Bugey, des militants se sont pris de sympathie pour des familles sans solution d’hébergement, souvent expulsées des foyers car ayant épuisé tous les recours de procédure. Un groupe de donateurs s’est constitué autour de ces familles jusqu’à réunir suffisamment de dons mensuels pour financer un logement. De la même façon, dans le Bugey, l’association « Réfugiés, Accueils, Solidaires » regroupant des donateurs locaux a financé un appartement pour une famille souhaitant venir à Bourg. Enfin, la location de notre 13ème appartement n’a été possible que grâce à la mobilisation d’un grand nombre de donateurs autour d’une famille sortie du CADA [2] de Miribel.
Pourquoi devenir donateur à Cent pour un Toit-01 ?
Il y a différentes façons d’agir en faveur des demandeurs d’asile. Certaines associations sont spécialisées dans l’aide alimentaire, d’autres s’occupent de l’éducation ou de l’apprentissage du français, d’autres encore des démarches administratives. Le Collectif Solidarité Migrants milite pour la régularisation des sans-papiers, alerte les pouvoirs publics et gère des squats quand la nécessité l’exige. L’État a l’obligation d’héberger les demandeurs d’asile durant tout le temps de leur procédure, mais quand celui-ci est écoulé et que les familles se sont vues opposer le refus à leur demande, elles sont sans solutions de logement. Cent pour un toit-01 a alors, toute sa raison d’être.
Rejoignez-nous, venez participer à cette belle aventure.
[1] En effet, l’administration fiscale a autorisé l’association à délivrer des reçus fiscaux qui permettent de bénéficier d’une réduction d’impôt de 75 % (dans une limite qui varie chaque année, d’un montant de 500 et quelques euros par an) car nous fournissons du logement à des personnes dans le besoin.
[2] Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile