À son origine, notre association s’est donné comme objectif l’hébergement des familles avec enfants. Elle vient de prendre une option supplémentaire, sans abandonner sa vocation initiale, en prenant un appartement en colocation pour de jeunes apprentis.
En effet, sur les 15 familles hébergées, nous avons offert un toit à deux femmes seules et un couple sans enfants. Toutes les autres ont des enfants ou des adolescents. Mais depuis un certain temps, la question des MNA, les Mineurs Non Accompagnés venait en discussion dans nos réunions. La plupart d’entre eux se voient privés d’hébergement à la sortie du DAMIE (Dispositif d’Accueil des Mineurs Isolés Étrangers), une fois leur majorité atteinte. Plusieurs militants ont hébergé de jeunes apprentis qui doivent pouvoir se loger à la fois près de leur établissement d’enseignement et près de leur lieu d’apprentissage. À moins de faire les déplacements. Avec un salaire d’apprenti, ces jeunes ont les moyens de se loger moyennant un loyer modeste, mais sans papiers, ils ne peuvent signer un bail.
L’idée a germé dans la tête des militants de Cent pour un toit-01 de rechercher un appartement pour y loger plusieurs colocataires. Une opportunité d’un 80 M² au centre-ville de Bourg-en-Bresse a permis à l’idée de se concrétiser en un temps record. D’autant que durant cette période de réflexion, l’association est entrée en contact avec un Collectif de Jeunes Migrants qui a proposé les 2 premiers colocataires. Les 2 autres ont été trouvés sans difficulté et il y a déjà une liste d’attente car lorsque ces jeunes auront fini leur apprentissage, on peut espérer qu’ils seront régularisés et qu’ils pourront voler de leurs propres ailes.
Ainsi, l’association bénéficiant d’un prix de location modeste consenti par un propriétaire militant, peut offrir une chambre individuelle dans un appartement totalement équipé moyennant une participation compatible avec leurs modestes revenus. Leur installation a été possible après que 2 bénévoles de l’association aient entrepris de rétablir 2 cloisons offrant à chaque colocataire un espace privatif apprécié. Deux autres bénévoles ont accepté d’être référents de cette colocation pour laquelle ils devront veiller au bon fonctionnement du groupe et à la préservation des lieux. À cet effet, une convention a été signée entre l’association et chaque colocataire.