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Mineurs non accompagnés : Errance ou solidarité ?

Ils arrivent principalement d’Afrique subsaharienne (Côte d’Ivoire, Guinée, Mali), ce sont de véritables rescapés, à l’issue d’un parcours migratoire toujours chaotique, entrepris souvent dans l’urgence d’une guerre ou de représailles politique, dans l’arrachement à leur famille et à leur culture, à travers mers et déserts mortels, prisons surpeuplées en Libye, violences physiques et psychologiques, faim et soif, etc…

Pour être reconnus comme mineurs non accompagnés (MNA) par les départements français, ils doivent prouver leur âge et leur situation. Pour des raisons peu compréhensibles et peu argumentées, certains se voient refuser cette reconnaissance et n’est alors plus pris en charge par les services de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Ils peuvent alors décider de déposer un recours auprès du juge des enfants. Mais entre la date de début de cette procédure et le passage devant le juge il peut s’écouler plusieurs mois ; les jeunes se retrouve alors souvent à la rue, livrer à eux-mêmes. Ils ne sont alors considérés ni comme adultes, ni comme mineurs et n’ont accès à aucune des structures prévues pour ces deux publics (115 et aide alimentaire, type restos du cœur pour les majeurs, ASE pour les mineurs). Ils ne reçoivent aucune aide et survivent dans une extrême précarité, laquelle a des répercussions sur leur état de santé physique et mentale.

Face à cette situation ubuesque, il est nécessaire qu’une mise à l’abri systématique dans des conditions dignes et sécurisantes soit mise en place ainsi qu’un accompagnement et une protection, quelque soit la situation administrative de ces jeunes. Malgré les dispositifs mis en place par l’État et gérés principalement par les départements , les moyens sont insuffisants et surtout les situations ne sont pas toutes prises en compte.

Action concrète : entre hébergement, solidaire et démarche juridique.

Le Département de l’Ain vient (comme d’autres départements) de fermer ses portes aux mineurs non accompagnés primo- arrivants, argumentant le manque de moyens. La ligue des droits de l’homme vient de gagner en référé au Tribunal Administratif sur cette décision et c’est une première victoire, que refuse de reconnaître d’ailleurs le Département.

Des citoyens ou des associations de solidarité prennent le relais par endroits, avec des moyens limités également

À Bourg, le Collectif Jeunes Migrants (créé par des jeunes aujourd’hui insérés) organise ce soutien et coordonne les hébergeurs solidaires. Une coordination de ce travail vient de se mettre en place incluant le Collectif Solidarité Migrants (donc C,ent Pour un Toit est parti prenante). , l’ASDA notamment pour l’accompagnement juridique et des citoyens.

Un projet de maison solidaire est en cours de finalisation également dans un village autour de Bourg, initiative qui nécessitera du soutien financier et humain : l’enjeu est bien d’être présent auprès de ces jeunes, dit non accompagnés et qu’on appelait auparavant, MIE (Mineurs Isolés Etrangers), pour faire valoir leur droits et restaurer un peu d’humanité, dans un contexte politique de plus en plus nauséabond et qui vise à invisibiliser ces situations.